C’est en arrivant en Haute Savoie ce weekend là que je me suis rendue compte que même si j’adore la Drôme et les Hautes Alpes, ce type de paysage montagnard m’avait manqué. Une végétation plus dense, plus verte, les forêts d’épicéas, la brume, les torrents d’eau glacée. Même les odeurs et les bruits sont différents. Je me sens davantage chez moi.

Après quelques heures à conduire sur des routes sinueuses, j’arrive sur la commune de Sixt-Fer-à-Cheval et m’installe au camping Le Pelly qui se situe directement dans le site naturel du cirque du fer à cheval. Je vous laisse imaginer la vue sur les sommets et les cascades alentours.

J’ai préparé une liste précise des sites naturels que je veux voir dans les environs de Sixt-Fer à Cheval:

– Je commence par les gorges de Tines. Une ballade assez courte qui permet de découvrir les anciennes gorges du Giffre.

– Le lendemain matin, je pars à la cascade du Rouget. La cascade est immense et impressionnante mais…. au bord d’une route et envahit de touristes (des fois j’oublie que je suis une touriste aussi ! ). Un lieu un peu trop fréquenté à mon gout.

– L’après midi, j’enchaine par la balade « du Bout du Monde » dans le site naturel du cirque du Fer-à-Cheval. Au début du sentier, je croise beaucoup de monde sur le chemin du retour, ce qui m’a permis de faire le reste de la balade absolument seule. Ce site est vraiment magnifique. Des cascades qui surgissent d’un peu partout depuis les falaises et qui rejoignent le torrent serpentant en fond de vallée. Un cirque composé de sommets escarpés. Et le tout éclairé d’une lumière de fin de journée. En vérité, la balade du « bout du monde » n’est pas un cul de sac. C’est le départ de randonnées plus complexes qui permettent de prendre de la hauteur et d’accéder aux plateaux et refuge.

Malgré l’importante fréquentation touristique des sites que j’ai visité, j’ai adoré cette région et je reviendrai avec plaisir. Mais je prendrais davantage le temps de découvrir des lieux plus authentiques, moins fréquentés, au lieu de faire un marathon des sites touristiques . C’est peut être le début d’une remise en question de ma manière de voyager. Ce n’est pas toujours facile de trouver le juste équilibre entre programmer les activités du voyage pour ne pas passer à côté de belles choses et se laisser du temps pour flâner, découvrir au grès de ses envies et s’imprégner de l’essence d’un lieu.

Je ne pouvais pas finir ce weekend « sites touristiques » sans passer par les gorges du Fier à Annecy en rentrant. Bien qu’impressionnant, ce site est totalement aménagé (entrée payante) et vraiment très fréquenté (voir oppressant).

3h15 (sans péage)

TEMPS D’ACCES
DEPUIS GRENOBLE

3

JOURS

Début aout, me voila de retour dans les Baronnies provençales, au pied du Mont Ventoux avec comme objectif d’exploration : les gorges du Toulourenc.

La rand’eau qui consiste à remonter la rivière jusque dans les gorges du Toulourenc, est un de mes coups de coeur de l’été. Je suis partie du parking du hameau de Veau sur la commune de Molans-sur-Ouvèze.

Au début, la rivière est assez banale. On marche dans les galets, les pieds dans l’eau jusqu’aux chevilles, mais très vite on commence à rentrer dans les gorges et la végétation des berges laisse place aux falaises, de plus en plus hautes.  La rivière serpente entre la roche. A chaque virage, un nouveau décors apparait. D’abord, l’eau coule en rapides entre les rochers, parfois elle semble ralentir pour faire une pause dans des trous d’eau plus ou moins profonds.  Si on continue d’avancer, les parois des falaises se resserrent autour du lit de la rivière pour créer un spectaculaire canyon sur plusieurs centaines de mètres. Lorsque les passages se font plus étroits, l’eau monte jusqu’à la taille (prévoir un sac étanche!). Imaginez aussi les jeux de lumière sur la roche, la mosaïque de couleurs des parois sculptées par l’eau translucide. Cette eau magique, d’une couleur tantôt turquoise, tantôt d’un bleu plus profond. Viennent ensuite les rapides. Le calme laisse place à un brouhaha plus impressionnant. La rivière se déchaine avec plus de puissance entre de gros rochers qu’il faut escalader pour continuer d’avancer. A bout d’une centaine de mètres, c’est comme si le temps ralentissait encore une fois et la rivière redevient calme et s’écoule plus tranquillement entre les galets. J’ai fais demi-tout à ce moment là. Mais il est possible de continuer à remonter le courant pour rattraper le GR qui vous permettra dans retourner au parking par la terre ferme.

     J’ai aussi profité de ces quelques jours pour aller me perdre au milieu des champs aux couleurs chaudes, du paysage aride et des oliviers (et aussi un peu de la piscine du camping! 😉 )

Mais encore une fois, j’étais à la à la porte des Baronnies. Et j’ai toujours ce sentiment de ne pas m’être totalement imprégné de l’essence de ce territoire. Je reviendrai l’année prochaine, m’enfoncer plus en profondeur dans ces paysages.

2h40

TEMPS D’ACCES
DEPUIS GRENOBLE

3

JOURS

En descendant dans les Baronnies, je me suis arrêtée deux jours dans le Vercors, au site d’escalade des sucettes de Borne, pour rejoindre des amis grimpeurs.

« Les sucettes de Borne ». Un nom cocasse pour décrire une formation géologique étonnante dans le Vercors Dromois.

Ce site est vraiment facile d’accès. Une large piste forestière part du parking et remonte le long d’un ruisseau jusqu’aux premières sculptures de pierre.

Si comme moi, vous ne faites pas d’escalade, ne vous arrêtez pas là. C’est le point de départ de plusieurs randonnées. Pour ma part, je suis montée jusqu’au refuge d’alpage qui est tenu par une association de bénévoles. Ces derniers m’ont gentiment invité à boire un thé et partager un morceau de gâteau avec eux.

Puis le temps tournant à l’orage, je suis redescendu rapidement et j’ai repris la route pour ma prochaine destination.

1

JOURS

1h40

TEMPS D’ACCES
DEPUIS GRENOBLE