Packraft au lac du Salagou
Vous connaissez les Packrafts ? Ces kayaks légers, compacts et robustes. Parfaits pour l’itinérance. On peut les utiliser sur des itinéraires sportifs en eaux vives. Mais ils sont aussi géniaux pour vivre des aventures plus tranquilles. Des aventures accessibles à tous !
Alors sortons nos chaussures de rando, notre tente de bivouac et notre duvet. Accrochons un packraft à notre sac à dos et partons à l’aventure ! Direction le lac du Salagou, dans le département de l’Herault.
Le lac du Salagou est un lieu à part. Totalement dépaysant. Un paysage aride de collines de roche et de terre rouge appelé Ruffe (sédiments argileux chargés en oxyde de fer) au milieu duquel un immense lac artificiel de 750 ha a été créé dans les années 1960, par la création d’un barrage pour permettre l’irrigation des cultures et réguler les crues des rivières en aval. Un magnifique terrain de jeu à explorer en packraft et à pied.
La piste qui permet d’accéder au parking de la chapelle de Notre-Dame des Cians, sa poussière rouge et les points de vue qu’elle offre sur le lac, nous immerge déjà dans l’ambiance typique du lieu.
Un sentier permet d’accéder facilement aux berges du lac. Nous gonflons les packrafts et donnons nos premiers coups de pagaies.
Nous sommes au mois d’octobre. On profite du temps clément du Sud avec la sensation de vivre une dernière parenthèse d’été avant les mois d’hiver.
L’eau calme et la lumière caractéristiques des fins de journée, nous incite à prolonger un peu la navigation. Nous installons notre premier bivouac sur une presqu’ile, sur la rive Nord du lac. Un emplacement idéal pour profiter à la fois des rayons de coucher et du lever du soleil. On s’endort bercé par le bruit du clapotis de l’eau.
Le lendemain matin, nous nous réveillons avec le soleil. Un café sur la berge. Puis on s’active. Nos affaires empactées sont glissées à l’intérieur des packrafts. Et nous sommes de retour sur l’eau. En direction de l’Ouest du lac.
Nous sommes seuls. Les seules embarcations que nous croisons sont des pêcheurs.
Nous faisons une halte dans le village abandonné de Celles. Ce village devait être immergé par les eaux lors de la construction du barrage en 1969. Finalement l’eau n’est jamais montée jusqu’aux habitations.
En milieu d’après midi, nous arrivons le long de la berge Sud. Ce coté est plus minéral. Les chemins de terre rouge sont bordés de cactus et de buissons de thym. On débarque, pour prendre un peu de hauteur en montant à pied sur la presqu’ile de Rouens. De là, on a une vue imprenable sur le lac et on repère de jolies criques, idéales pour une deuxième nuit de bivouac.
Nous sommes en automne et la nuit tombe plus tôt qu’en été. Une fois le campement installé, nous nous amusons à chercher et observer les écrevisses qui sortent à la nuit tombée. La lune se reflète dans le lac.
Le soir la température baisse rapidement. Nous ne nous éternisons pas longtemps hors de la tente, préférant rentrer nous mettre au chaud dans les duvets.
Le matin du troisième jour, nous nous réveillons avant le lever du soleil. Un voile de brume recouvre le lac. Aujourd’hui, c’est à pied, les packrafts, pliés et sanglés à nos sacs à dos, que nous continuons notre exploration des abords du lac. Nous prenons la direction du cirque de Mourèze en partant du village de Liaussion, pas très loin de notre lieu de bivouac. Comptez un peu plus de 13 km aller-retour (à pied) et 600 m de dénivelé pour découvrir un paysage lunaire parsemé de roches blanches façonnées par l’érosion. Au sommet, on découvre une vue imprenable sur le lac.
En fin de journée, c’est avec regret que nous récupérons le camion et prenons la direction du chemin du retour. Quelques heures de route nous sépare encore de Grenoble. Nous sommes heureux d’avoir vécu cette aventure dépaysante de 3 jours en packraft.